Le FBI dépense 250 000 dollars en logiciels espions, puis déclare ne rien pouvoir retrouver
Un flou administratif qui interroge sur la transparence de l’agence.

Après avoir investi la somme considérable de 250 000 dollars dans divers outils de piratage informatique, le FBI affirme ne conserver aucune trace documentaire de cette acquisition. Initialement référencés dans une base de données publique des marchés fédéraux américains, ces achats ont été effacés des serveurs sans explication, suggérant une volonté de discrétion de l’agence concernant l’utilisation de ces technologies.
Le FBI (Federal Bureau of Investigation), organe central de l’investigation criminelle aux États-Unis, recourt fréquemment à des technologies avancées, à des outils spécialisés ou à des réseaux classifiés dans le cadre de ses enquêtes. L’agence s’est également illustrée par son refus de divulguer certains éléments relatifs à ses opérations de piratage, y compris lors de procédures judiciaires, et par l’achat de technologies controversées auprès de prestataires spécialisés.
Un article du New York Times avait notamment révélé que le FBI avait envisagé l’emploi du logiciel espion Pegasus, conçu par la société israélienne NSO. Cet outil particulièrement intrusif permet un accès quasi-total au contenu des smartphones. Des documents détaillant les scénarios d’utilisation avaient même été partagés avec des procureurs fédéraux, avant que l’agence ne décide finalement de renoncer à sa mise en œuvre.