Au MIT, ils ont réussi à photographier des atomes en train d’interagir — une première
Un jalon historique : la physique quantique sort du calcul et entre dans le champ de la caméra.

Imaginez l’impossible cliché : un appareil photo braqué non pas sur des étoiles lointaines, mais sur des atomes en plein chahut quantique. C’est l’exploit fou qu’a réussi une équipe du MIT en capturant les toutes premières images d’atomes individuels en liberté – des atomes qui interagissent librement dans l’espace, sans support ni conteneur. Jusqu’ici, de telles corrélations entre particules n’étaient qu’un fantasme théorique, prédites par les équations mais jamais observées en direct. Autant dire qu’en physique quantique, on signe là une première mondiale historique. Et au passage, on offre aux scientifiques une fenêtre réelle sur des phénomènes quantiques jusque-là invisibles.
Pour mesurer l’ampleur du défi, rappelons qu’un atome fait un dixième de nanomètre de diamètre – environ un millionième de l’épaisseur d’un cheveu. Saisir un tel gringalet sur photo, c’est comme vouloir shooter un moustique à un kilomètre avec un smartphone. Ajoutez à cela le flou artistique imposé par le principe d’incertitude d’Heisenberg (on ne peut connaître simultanément la position et la vitesse exactes de l’atome), et vous comprenez pourquoi photographier des interactions atomiques relevait de l'exploit.